Comment être le plus réactif pendant la partie ? Comment avoir sous les yeux tout ce qu’il faut pour conserver à l’esprit la trame du scénario ? Ci-dessous, je vous fais part de mes différentes expériences.
L’écran du MJ n’est pas mon ami
En préambule, je tiens à préciser que je maîtrise sans écran de MJ. Après la lecture de cet article, j’ai définitivement abandonné son utilisation. L’idée que l’écran cache aux joueurs les secrets du scénario est vaine : personne ne vient regarder mes notes comme personne ne vient regarder la feuille de personnage des joueurs. Si vous en doutez, faites-en l’observation.
Abattre l’écran du MJ laisser un espace bien plus vaste pour étaler ses notes. Et comme les joueurs ont aussi droit d’occuper la table, j’ai toujours cherché à minimiser l’espace sur lequel je m’étalais pour qu’il soit presque comme ceux des autres.
Les feuilles volantes
La première idée que j’ai eue est d’avoir des feuilles volantes dans une chemise plastique, rangé dans une pochette plastique en attendant d’être sortie. Et les feuilles sont en couleur et un code couleur est associé pour chaque type d’aide de jeu :
- Rouge pour les règles
- Jaune pour les PNJ
- Vert pour les lieux et les descriptions
- Orange pour le scénario
- Blanc pour le brouillon
Avec cet outil, j’ai besoin d’un seul coup d’œil pour trouver le bon type d’aide de jeu et j’ai un classement efficace. Cependant dans les moments les plus intenses de la partie, beaucoup de feuilles sont sorties et il peut être difficile pour moi de m’y retrouver.
J’ai cependant développer le concept de codes couleurs pour les aides de jeu données aux joueurs. Au lieu d’avoir une myriade de feuilles blanches : les codes couleurs les aident à trouver plus vite l’information qu’ils cherchent.
Le fait maison
Ce qui m’importe dans les notes que j’ai devant moi, c’est d’avoir tout sous le regard. Pour résoudre le problème des feuilles volante, j’ai le sous-main maison avec toutes les aides de jeu nécessaires (manœuvre pour les pbta, trame scénaristique de la campagne, carte relationnelle des factions et PNJ) et d’avoir qu’une seule feuille volante en plus d’une feuille de brouillon utile pour les combats.
J’ai conservé cette façon de fonctionner un an environ. Ce qui m’a fait changer ? Le temps de préparation : cela me demandait beaucoup de préparatifs pour faire un beau sous-main et je le renouvelais tous les mois en fonction de l’avancée de la campagne.
Les feuilles A3
J’ai testé alors les feuilles A3. L’avantage est d’être deux feuilles A4 accolées. C’est une évidence mais en fait en la pliant, cela me fait un petit cahier où je peux classer mes idées sur quatre pages A4. La feuille A3 revient à avoir un sous-main « jetable » et je conserve juste une feuille de brouillon à côté. C’est très efficace et m’oblige à être synthétique pour ne mettre sur la feuille que ce qui sera utile dans la partie. Il reste à côté de moi une pochette plastique avec des notes de réflexions ou les photocopies du scénario annotées pour une vision efficace de la trame.
Au fil du temps, j’ai améliorer les notes marquée sur la feuille A3. Pliée en deux, la première page comporte l’idée générale de la campagne (le pitch) pour l’avoir toujours en tête puis l’idée générale de la séance (du type, les PJ veulent enquêter sur la disparition de la bergère) et aussi les indices ou informations qu’ils peuvent collecter ou bien des ajustements à faire en début de partie.
La page 2 contient la trame du scénario agencé de façon stricte : une case par scène avec les PNJ présents, des détails de description que je peux utiliser, le lieu où se déroulera la scène, des phrases toutes faites pour les PNJ ou des stratégies de combat. Cette page me permet de voir ce que j’ai prévu pour la session.
La page 3 est mon brouillon de partie où je note les idées de joueurs, les infos créées à la volée et toutes les infos que j’estime capital à ce moment-là.
La page 4 est la page de débrief où j’évalue ma partie, où je note les remarques des joueurs et les projets de leurs personnages ainsi que les choses à faire avant la prochaine partie.
De la sorte, une feuille = une session et pour le rangement, c’est plus facile. Et toutes les quatre séances, je revois mes notes et fais le résumé de ce qui s’est passé pour le ressortir dans les sessions suivantes ou pour faire réagir l’univers aux actions des PJ et leur faire sentir leur agentivité.
Le seul inconvénient est encore le fait que cela soit des feuilles volantes. Pour le travail de préparation ou lorsque je dois compulser rapidement dans la partie mes notes, je peux m’y perdre. Alors je suis revenu à une valeur sûre.
Le cahier spiralé
Le cahier spiralé est pour l’instant ce que je trouve de plus efficace. Comme je prépare un peu n’importe quand où n’importe où, il me suffit d’une table pour être efficace (chose plus délicate dans un train par exemple avec des feuilles volantes). Il combine le travail de préparation que j’effectue dans un cahier et mes notes de partie sur feuille A3.
Alors tout simplement, je prends un cahier spiralé par campagne et je reproduis ce que je fais avec les feuilles A3. Je teste ce mode de fonctionnement pour une campagne et bientôt deux voire trois.
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